Au-delà des débats sur les nombres de résidents permanents, temporaires et des catégories d’immigration nécessaire pour notre société, on y retrouve la possibilité d’un paiement, en dividende, à l’actionnaire majoritaire du Québec, soit son peuple.

Les versements de nos dividendes démographiques sont la somme de nos politiques d’immigration, fondées sur nos valeurs, qui ont pour objectifs de contrer nos déficits structurels et d’assurer notre croissance économique à long terme.

Sur ce principe, comment pouvons-nous garantir notre qualité de vie sans avoir recours à un dividende démographique ? Plusieurs experts[1] pensent que la position du gouvernement actuel est illusoire, politique et contradictoire.

Perte PIB

Plus spécifiquement, les auteurs de l’essai qui s’intitule « Immigration and public finances in OECD countries[2]», nous instruits qu’une hausse de la proportion de la population en âge de travailler puisse générer un dividende démographique que par son impact positif sur la croissance économique.

En simple, un choc migratoire est nécessaire de contrebalancer les impacts du vieillissement de la population, comblée de nombreux postes vacants, diminuer les effets négatifs de l’inflation et finalement, tempérer nos déficits structurels.

L’étranglement des voies d’accès vers la résidence permanente au Québec peut nous coûter très cher : soit un manque à gagner au poste des recettes du PIB de 0.25% la première année et de 0.31% la deuxième année[3]. Au net, selon les auteurs de cette étude, un « coup de marteau » migratoire permet une recrudescence de la croissance économique et parallèlement, un équilibre entre les recettes et les dépenses de l’état.

« Made in PQ »

Il y existe encore des perceptions concernant l’immigration qui sont inexactes et qui n’aident pas l’avancement de notre société. Les faits révèlent que les immigrants n’ont aucun effet négatif sur nos finances publiques.

Dans cette perspective, lorsqu’une analyse a été faite, auprès des pays membres d’OCDE pour la période 1980 à 2015, les auteurs n’ont pas observé une augmentation de l’aide gouvernementale sous forme de transfert monétaire. En fait, c’est le contraire, l’état des résultats d’un choc migratoire démontre que la croissance de la main-d’œuvre travaillante diminue le besoin des transferts monétaires gouvernemental par habitant.

Encore sous le spectre de cette même étude, il importe de s’intéresser au fait que plusieurs des nouveaux immigrants sont éduqués et en âge de travailler. Dans le but de pallier notre pénurie de main-d’œuvre au Québec, toutes autres caractéristiques égales par ailleurs : plus il y a de gens qui travaillent dans notre économie, deviner quel sera l’impact sur notre croissance économique ?

 

[1] Article Sarah R. Champagne, Le Devoir, Le grand virage de l’immigration:

[2] D’ALBIS, Hyppolite, BOUBTANE, Ekrame et Dramane COULIBALY. « Immigration and public finances in OECD countries », (2019), vol. 99, Journal of Economic Dynamics and Control 116.

[3] CFFP, Coup d’oeil sur la recherche, immigration et finances publiques dans les pays de L’OCDE, p.2.